Quand Philippe Gustin, préfet de la région d’Ille-et-Vilaine parle de terrorisme d’ultra-gauche en évoquant Rennes 2, il n’a pas tord et non, ses propos n’ont rien de “choquant”.
Il vous faut 5 secondes. 5 secondes à peine pour, après avoir foulé l’entrée de l’université, voir des tags qui longent les murs. On y retrouve des slogans tels que : “Rennes 2 la rouge” ou juste des phrases bateaux du style : “On est vraiment pas content” (Ils ont d’ailleurs oublié un “s” au mot “content” mais bon, passons). Ces slogans me direz-vous, ils semblent plutôt anodins, si ce n’est qu’ils portent les mêmes valeurs que la majorité des collectifs de l’université et qu’ils dégradent les murs. Mais d’autres inscriptions sont, quant à elles, loin d'être anodines.
Oui, Rennes 2 et les auteurs des méfaits qui lui sont associés semblent dépasser la limite du raisonnable.
Que l’on ait des avis politiques, c’est un droit. Que l’on veuille les exprimer, c’est un droit également. Mais il y a des limites à fixer.
Quand on retrouve sur les murs, des messages de haine sur notre président de la république Emmanuel Macron, sur notre Premier Ministre Gabriel Attal disant ainsi que l’un “baise” l’autre (je ne fais que citer ce qu'il y a d'écrit).
Quand on retrouve sur l'écran de projection de l’amphithéâtre E3 des messages qui disent : “faire un cauchemar c’est rêver d'être flic” suivi du slogan “Acab” également écrit sur l’armoire à côté, je vous le dis très clairement : ce n’est pas normal.
Alors qu’Olivier BERREZAI, journaliste pour Ouest France, a écrit en amorce d’un de ses articles du 19 mai 2023 : “Le nouveau président veut montrer l’image d’un campus tourné vers l’avenir, avec sa propre identité, loin de Rennes 2 la rouge…”, la situation semble ironique. L’université fermée pendant près d’une semaine par un blocus, des dégradations au nom de “Rennes 2 la rouge” qui ne sont pas effacées et ses auteurs pas sanctionnées, c’est curieux pour quelqu’un qui dit vouloir changer de cap.
Une université peut être politisée, mais il faut y instaurer un cadre. Le problème de Rennes 2, ce n’est pas que l’université soit politisée, c’est qu’elle soit SURpolitisée et sans aucun contrôle, sans aucune restriction. Vincent Gouëset semble moins bien s’en sortir que son prédécesseur Olivier DAVID, c’est vraiment peu terrible et c'est dommage.